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Plus que jamais, il importe de panser la plaie de l’antisémitisme

Young woman looks at a Holocaust memorial
La vague de violents pogroms anti-juifs du 9 novembre 1938 – la « Kristallnacht » ou « Nuit de cristal » – est un rappel poignant des raisons pour lesquelles l’Europe doit en finir une fois pour toutes avec l’antisémitisme persistant qui se répand dans la société. L’antisémitisme pousse de nombreux Juifs à se demander pourquoi ils restent en Europe. Si l’Europe laisse tomber sa communauté juive, le projet européen moderne aura échoué.

Il ressort de l’enquête de la FRA sur les personnes juives menée dans 12 États membres de l’UE, que 85 % des personnes interrogées pensent que l’antisémitisme a augmenté dans leur pays au cours des cinq dernières années. Près de 40 % des répondants songent à émigrer parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité en tant que Juifs.

En réponse à une enquête Eurobaromètre distincte couvrant l’ensemble de l’UE, la moitié des personnes sondées indiquent que l’antisémitisme pose un problème dans leur pays.

Une autre source de préoccupation tient aux théories conspirationnistes antisémites et à la désinformation entourant la pandémie de coronavirus, qui alimentent les discours de haine en ligne. Certains accusent les Juifs d’avoir créé et propagé le virus. D’autres prétendent même que les Juifs tirent profit de la pandémie à des fins lucratives.

Cela souligne clairement la nécessité de combattre les discours et les crimes de haine ciblant les Juifs.

L’UE, ses États membres, les professionnels de l’éducation et les organisations de la société civile doivent s’atteler ensemble à lutter contre ce phénomène.

La promotion des droits fondamentaux et des efforts éducatifs plus vastes jouent un rôle essentiel dans cette lutte.

La COVID-19, qui emporte aujourd’hui nombre de personnes âgées, dont des survivants de l’Holocauste, nous fait courir le risque d’un effacement accéléré de la mémoire relative à l’Holocauste.

L’enseignement de l’Holocauste et l’éducation aux droits de l’homme sont essentiels. Ils permettent d’enseigner la citoyenneté et le souvenir aux jeunes générations, en tirant les leçons de l’histoire.

Ils permettent également de promouvoir les valeurs consacrées par la Charte des droits fondamentaux de l’UE, notamment la liberté, la tolérance et la non-discrimination.

Ce processus d’apprentissage est capital pour favoriser une culture des droits fondamentaux dans l’UE. Il est aussi indispensable pour éradiquer l’antisémitisme, pour honorer et sauvegarder les communautés juives qui constituent depuis longtemps une partie dynamique de la société européenne.