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La FRA préconise de protéger la liberté de la presse pour préserver la démocratie et maintenir nos droits

L’érosion de la liberté de la presse porte atteinte à la démocratie et compromet le projet de construire une société inclusive ; tel est le message délivré par l'Agence des droits fondamentaux de l'UE (FRA) lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Il est nécessaire de prévoir des mécanismes de protection renforcés pour assurer le respect sans restriction de la législation garantissant la liberté et le pluralisme de la presse.

« Une presse libre et critique est une composante intrinsèque d'une démocratie vivante. Les journalistes mènent des investigations, expriment des vues critiques et dénoncent les atteintes portées aux droits », souligne le Directeur de la FRA, Michael O'Flaherty. « Le journalisme est menacé au sein de l'UE et il est indispensable de tout mettre en œuvre pour protéger les médias de toute pression abusive et de tout harcèlement car ils fournissent des informations objectives et crédibles. »

L'Union européenne a été construite sur les valeurs de la démocratie, des droits humains et de l'État de droit. Une des conditions cruciales pour le respect de ces valeurs est une sphère médiatique libre et pluraliste, telle que prévue dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

Cependant, une étude de la FRA a mis en lumière des exemples préoccupants d’entraves à la liberté de la presse, notamment des intimidations, des menaces voire des actes de violence. Cela a conduit certains organes médiatiques à cesser leurs activités et certains journalistes à s'autocensurer par crainte de représailles.

Les femmes journalistes en particulier sont souvent la cible de pareilles atteintes en raison de leur genre. Elles sont également davantage confrontées à des actes de harcèlement et des menaces en ligne que leurs homologues masculins.

En outre, la sûreté de l'État est souvent utilisée pour justifier la surveillance des journalistes. Dans un État membre de l'UE par exemple, l'instruction d'un dossier judiciaire a fait ressortir qu'un juge local avait autorisé les services secrets à mettre 17 journalistes sur écoute afin de détecter la source d'une fuite concernant un rapport gouvernemental.

Il est incontestable que l'UE, les États membres et la société civile doivent contribuer à garantir que la liberté de la presse soit protégée de manière adéquate contre toute ingérence et à ce que les journalistes, les éditeurs et les rédactions soient à l'abri de toute attaque. Ils pourront ainsi poursuivre leur action cruciale pour le progrès de la démocratie, de la justice et des droits humains.