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Les femmes et les filles migrantes sont confrontées à un risque accru de violence

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De plus en plus d'éléments tendent à prouver qu'avec la crise migratoire, un grand nombre de femmes et de filles sont confrontées à des risques de violence. À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne appelle à des efforts concertés pour tenter de mettre fin à la souffrance qui s’ajoute au traumatisme subi par de nombreuses femmes sur les routes migratoires, alors qu’elles fuient les tourmentes et les persécutions dans leur pays d'origine.

Au cours de l’année dernière, l’Agence a recueilli des données sur la situation des droits fondamentaux des personnes qui arrivent dans les États membres particulièrement touchés par de grands mouvements migratoires. Le rapport mensuel de juin portait sur la violence fondée sur le genre.

Ce rapport expose diverses réalités et menaces auxquelles sont confrontées les femmes et les filles une fois dans l’UE. Les neuf pays membres de l’UE examinés dans le rapport ont tous mis en œuvre une ou plusieurs mesures pour protéger les femmes demandeuses d’asile, mais très peu d’entre eux ont apporté des réponses globales. La réalité sur le terrain peut signifier une offre insuffisante d’hébergements séparés pour les hommes et les femmes, des problèmes liés à la séparation des sanitaires et l’absence de sécurité permettant de mieux protéger les femmes. En outre, la diffusion d'informations sur la violence fondée sur le genre et sur les moyens de la signaler demeure une faiblesse majeure dans tous les États membres examinés dans le rapport. En raison de cette situation, de moins en moins d'abus sont signalés et ceux qui les commettent peuvent agir dans une relative impunité.

Plusieurs législations et politiques européennes et nationales tiennent compte de la violence fondée sur le genre lors de l'octroi de l'asile et lors de l'accueil des demandeurs d'asile. Par ailleurs, le Parlement européen a réclamé l'adoption de nouvelles lignes directrices sur le genre afin de mieux protéger les réfugiées.

La Commission européenne a également proposé que l'UE ratifie la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d'Istanbul), qui couvre également la migration et l'asile. Ceci constituerait une base juridique solide pour lutter contre la violence à l’égard de toutes les femmes.

En attendant que ces initiatives se concrétisent, le rapport identifie certains domaines où les États membres pourraient intervenir pour combattre la violence à l'égard des femmes et des filles migrantes. Il s'agit notamment : d'une meilleure information sur la violence fondée sur le genre et sur ce qu’il faut faire le cas échéant ; de lignes directrices et de formations pour le personnel ; et d'installations distinctes pour les femmes et d'un soutien aux victimes, notamment par une assistance juridique.

Toutes ces mesures réunies pourraient contribuer dans une large mesure à éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles migrantes qui cherchent refuge dans l’Union européenne.

Ces résultats complètent le tableau détaillé fourni par l'enquête à l’échelle de l’Union européenne sur la violence à l'égard des femmes réalisée par l'Agence, qui examine l’étendue et la nature des différentes formes de violence à l'égard des femmes dans la population en général.