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Moyens de mieux soutenir les personnes fuyant la guerre en Ukraine au niveau local

Hands crossing in Ukrainian colours
Alexandra Koch/ Pixabay
Selon un rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA), des plans à plus long terme, de meilleures informations et une plus grande flexibilité administrative aideraient les autorités locales à fournir aux personnes qui ont fui la guerre en Ukraine un meilleur accès au logement, à l’éducation, à l’emploi et aux soins de santé dans l’UE. Dans ce rapport, les réactions des autorités à la suite à la toute première activation de la directive de l’UE relative à la protection temporaire ont été étudiées. Le rapport identifie les bonnes pratiques et formule des suggestions quant à la manière dont les autorités peuvent relever les nombreux défis communs auxquels elles sont confrontées.

Quelque 3,9 millions de personnes ont déposé des demandes d’aide dans les pays de l’UE en l’espace d’un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Nombre d’entre elles ont commencé à construire une nouvelle vie dans leur pays d’accueil et à enrichir les sociétés européennes de nouvelles manières.

Les autorités locales ont agi avec célérité. Elles ont joué un rôle moteur dans l’assurance de l’accès aux droits garantis aux personnes fuyant l’Ukraine dans le cadre de la toute première activation par l’UE de la directive sur la protection temporaire . Toutefois, malgré le soutien considérable qu’elles leur ont apporté, elles ont souvent eu du mal à faire en sorte que les intéressés puissent bénéficier de ces droits.

Le rapport intitulé «Fuir l’Ukraine: mise en œuvre de la protection temporaire aux niveaux locaux» («Fleeing Ukraine:Implementing temporary protection at local levels») met en évidence des bonnes pratiques. Il suggère également des domaines dans lesquels des améliorations peuvent être apportées par les autorités nationales et locales:

  • une planification à plus long terme: l’UE ayant prolongé la protection jusqu’en mars 2025, des solutions à plus long terme sont par conséquent nécessaires pour aider les personnes concernées à mieux s’intégrer dans leur pays d’accueil et faire en sorte qu’un accès complet à leurs droits leur soit garanti;
  • une meilleure coordination: des échanges d’informations plus rapides permettraient aux autorités de mieux planifier et de mieux répondre aux besoins des personnes ayant fui l’Ukraine;
  • la collecte de données: la collecte systématique de données relatives aux bénéficiaires permettrait d’améliorer les projets visant à répondre aux besoins des municipalités en matière de logement et de places dans les écoles et les crèches;
  • les besoins spécifiques: une interprétation plus large des besoins spécifiques garantirait que tout le monde, y compris les personnes handicapées, bénéficie d’un soutien;
  • le logement à plus long terme: la reconversion d’installations publiques et une collaboration accrue avec le secteur privé sont des exemples de solutions pratiques qui permettraient de répondre aux besoins de logement à plus long terme;
  • les garanties pour les logements privés: l’examen systématique des logements privés permettrait d’écarter tout problème de sécurité.
  • l’accès rapide à l’éducation: veiller à ce que les enfants puissent rapidement accéder aux écoles et aux crèches permettrait aux élèves d’Ukraine de reprendre leur parcours scolaire.
  • l’enseignement ukrainien: l’adaptation de l’enseignement permettrait de veiller à ce que les élèves ne soient pas surchargés par la nécessité de suivre également l’enseignement en ligne dispensé depuis l’Ukraine et d’aligner leurs cours sur la scolarité ukrainienne.
  • les obstacles à l’emploi: des cours de langue, des services de garde d’enfants abordables, la reconnaissance des qualifications acquises à l’étranger et des permis de séjour permettrait de lever les obstacles qui empêchent les travailleurs bénéficiant d’une protection temporaire de trouver un emploi.
  • les centres pour l’emploi: les demandeurs d’emploi bénéficiant d’une protection temporaire trouveraient plus facilement un emploi si on les encourageait à se rendre dans des centres pour l’emploi locaux, qui devraient quant à eux proposer une assistance adaptée et ciblée.
  • l’accès aux soins de santé: l’information des patients et des prestataires de soins sur les droits en matière de soins de santé, y compris en mettant à leur disposition des interprètes, améliorerait l’accès aux soins de santé.

Le rapport couvre 26 villes et autorités régionales en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Estonie, en France, en Irlande, en Italie, en Pologne, en République tchèque, en Roumanie, en Slovaquie et en Suède. Il examine les pratiques mises en œuvre entre novembre 2022 et mars 2023,

et complète les résultats de l’enquête de la FRA sur les personnes déplacées en provenance d’Ukraine.