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Une enquête révèle que les personnes fuyant l’Ukraine font face à des difficultés dans l’UE

People in Ukrainin colours fleeing war with Russia in search of rights and freedom
Rick © adobestock.com, 2023
Les personnes fuyant l’invasion de l’Ukraine par la Russie bénéficient d’un soutien important dans toute l’Europe. Toutefois, elles sont confrontées à des difficultés en matière d’éducation, ainsi que pour trouver du travail et joindre les deux bouts, comme le révèle la dernière enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA). Les résultats devraient aider les décideurs politiques à trouver des solutions durables profitant à la fois aux personnes qui ont fui l’invasion et aux sociétés qui les ont accueillies.

« L’agression en Ukraine a provoqué la plus grande crise humanitaire que l’Europe ait jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale », déclare Michael O’Flaherty, directeur de la FRA. « L’Union européenne (UE) et ses États membres ont adopté des solutions temporaires, apportant un soutien indispensable. Alors que la guerre s’éternise, nous devons mettre en place des mesures efficaces à long terme qui permettent aux sociétés d’accueil et aux personnes déplacées de s’adapter aux bouleversements que cette guerre a engendrés. »

Le rapport « Fuir l’Ukraine » (Fleeing Ukraine) de la FRA rassemble les témoignages de 14 500 personnes qui ont fui la guerre et se sont établies dans l’UE.

Bien qu’un tiers d’entre elles se sentent désormais intégrées dans la communauté du pays qui les a accueillies, la même proportion souhaiterait retourner en Ukraine. En Roumanie, une femme a résumé le sentiment positif que de nombreuses personnes ont ressenti à leur arrivée : « Je suis stupéfaite de voir à quel point ils prennent soin de nous, Ukrainiens, depuis le début de la guerre, en nous aidant et en nous soutenant. »

L’activation rapide par l’Union Européenne de la directive de l’UE relative à la protection temporaire a permis aux personnes fuyant le conflit de s’installer rapidement et de travailler, de voyager et d’accéder à des services dans toute l’UE. Il n’en demeure pas moins que l’enquête montre que des difficultés pratiques subsistent :

  • Langue : bien que 23% des personnes suivent des cours de langues,  ne pas connaître la langue du pays d’accueil est la principale raison pour laquelle les personnes abandonnent leurs études, ne travaillent pas ou ont des difficultés à accéder à des soins de santé. Comme l’a indiqué à la FRA une femme en Allemagne : « Il est très difficile d’être dans un pays où vous ne comprenez pas et ne parlez pas la langue. C’est très compliqué de résoudre de nombreux problèmes dans ces conditions. »
  • Logement : bien que 59% des personnes paient leur logement, elles doivent souvent partager des installations, notamment des toilettes ou une cuisine. Beaucoup n’ont pas d’intimité ou d’espace calme pour que leurs enfants puissent étudier.
  • Éducation : 59% des enfants suivent un enseignement en ligne avec une école ukrainienne ou étudient par eux-mêmes avec du matériel ou des supports ukrainiens.
  • Travail : seules 33% des personnes ont un emploi rémunéré et 33% des femmes ne travaillent pas parce qu’elles doivent s’occuper d’enfants ou de proches âgés ou malades. 48% des personnes déclarent que leur nouvel emploi est inférieur à leur niveau d’éducation et 30% affirment avoir été exploitées au travail.
  • Coût de la vie : 79% des personnes rencontrent des difficultés financières .
  • Santé : 49% des personnes se sentent découragées et déprimées depuis leur arrivée dans leur pays d’accueil. 49% des jeunes enfants ont des difficultés à dormir et/ou à se concentrer.

L’enquête a été menée en août et septembre 2022 en Allemagne, en Bulgarie, en Espagne, en Estonie, en Hongrie, en Italie, en Pologne, en Roumanie, en Slovaquie et en Tchéquie.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : media@fra.europa.eu /
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