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Étudier les défis liés aux réfugiés et les responsabilités qui incombent aux décideurs politiques en la matière

Le Directeur de la FRA a mis en garde contre la menace qui pèse sur l’Union européenne en tant que communauté de valeurs lors d’une conférence sur les réfugiés, organisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) et le Saint-Siège. Il a pris comme exemple la réponse inadéquate de l’Europe à la crise migratoire, en termes de compassion, de générosité et de sagesse. « Nos sociétés peinent à identifier des actions adaptées et respectueuses des droits de toutes les personnes concernées », a-t-il déclaré. Pour conclure la conférence, il a toutefois ajouté : « Je pense que le système des droits de l’homme que nous avons construit est résilient et apportera les réponses dont nous avons besoin. »

Alors que des parallèles existent entre les expériences vécues avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale et celles que l’on connaît aujourd’hui, le Directeur a aussi souligné des différences. À ce propos, il a mis en évidence le cadre juridique européen solide d’aujourd’hui, ainsi que l’intégration européenne qui oblige les États membres à être solidaires et qui peut offrir des perspectives de répartition des charges. Le Directeur a appelé tous les acteurs concernés à prendre leurs responsabilités, rappelant que, contrairement au passé, nous ne pouvons pas prétendre être surpris par l’ampleur et la nature de la crise migratoire actuelle.

Il a conclu la conférence en soulignant qu’il était impressionné par « les bonnes pratiques remarquables, la bonne volonté fondamentale et la fabuleuse réussite que représente le système des droits de l'homme ». Il a salué l’idée de tirer les leçons du passé pour éclairer les actions à entreprendre dans le futur, d’encourager les décideurs politiques à réfléchir aux événements historiques et de tirer également des enseignements des pays qui possèdent une grande expérience des mesures à prendre au regard des réfugiés et de leur intégration. 

Cette conférence, qui s’est déroulée à Rome le 17 février, avait pour thème les politiques concernant les réfugiés à partir de 1933 jusqu'à présent et était axée sur les défis et les responsabilités en la matière. Elle a rassemblé des experts de l’histoire de l’Holocauste et des décideurs politiques actuels.

Des résultats et conclusions préliminaires fondés sur l’histoire de l’Holocauste ont été dégagés de la conférence. Destinées aux décideurs politiques, aux organisations internationales et à la société civile, certaines de ces conclusions comprenaient la collecte de preuves de crimes de guerre auprès des réfugiés, le renforcement de la coopération entre les ONG et l’État, la réaffirmation du respect de la valeur du droit international et de sa mise en œuvre, ainsi que des droits de l’homme. La conférence a également mis l’accent sur le point de vue des réfugiés et sur l’incidence de l’apatridie et de l’impuissance sur les personnes déplacées. 

L’Alliance regroupe 31 pays membres, 11 pays observateurs et sept organisations internationales partenaires permanentes, telles que la FRA.