« Il est crucial pour nos démocraties d’avoir une société civile forte et vigoureuse. Pourtant, dans certains pays, les organisations de la société civile subissent de fortes pressions », a déclaré Michael O’Flaherty, directeur de la FRA. « Même s’il existe de minces signes d’espoir, l’UE et ses États membres doivent soutenir partout ces organisations, afin qu’elles puissent remplir leur rôle essentiel et défendre nos droits fondamentaux. »
Le rapport de la FRA « Protecting civic space in the EU » (Protéger l’espace civique dans l’UE) met en lumière les difficultés auxquelles la société civile est confrontée dans l’UE. Une consultation en ligne a été menée, en vue d’étayer le rapport, auprès de plus de 400 organisations de la société civile de défense des droits de l’homme. Elle a permis de révéler les points suivants :
Toutefois, le rapport met également en évidence des évolutions positives et des pratiques prometteuses. Ainsi, certaines autorités reconnaissent publiquement l’importance du travail de la société civile, l’associent pleinement à l’élaboration des politiques ou réduisent les formalités bureaucratiques nécessaires à l’enregistrement d’une ONG.
S’appuyant sur ces exemples positifs, la FRA encourage l’UE et les pays de l’UE à :
Ce rapport est fondé sur des données recueillies par le réseau de recherche de l’agence en 2020, sur deux consultations en ligne menées auprès d’organisations de la société civile ainsi que sur des recherches documentaires. Il s’appuie sur le rapport 2018 sur les difficultés rencontrées par les organisations de la société civile, élaboré par la FRA.
Pour de plus amples informations, contactez : media@fra.europa.eu / Tél. : +43 1 580 30 653
Voici une sélection de propos de répondants à la consultation 2020 de la FRA :
« La société civile a un rôle plus essentiel que jamais (...) et pourtant nous subissons des pressions de tous côtés (...). Cela est insoutenable et provoque des situations inédites d’épuisement chez des personnes qui œuvrent sans relâche pour le progrès social, et non pour le profit. »
« Nous n’avons pas été confrontés à des difficultés en justice, mais nous avons dû nous demander comment évoquer et respecter les lois d’urgence de lutte contre la COVID (...) sans craindre des conséquences négatives pour nos experts. »
« Nous avons signalé à la police plusieurs cas de discours de haine et de menaces de mort. À ce jour, nous n’avons pas entendu parler de poursuites à l’encontre des personnes ayant commis ces actes. »
« En raison de pressions extérieures et de campagnes de dénigrement subies par notre organisation, nous n’assurons plus l’un des services pour les enfants que nous proposions depuis 10 ans. »