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Mobiliser la jeunesse pour façonner l’avenir de l’Europe

Voglhuber © FRA, 2018
Les jeunes d’aujourd’hui peuvent contribuer à façonner une Europe de demain respectueuse des droits fondamentaux. Du changement climatique à l’injustice sociale, de nombreux jeunes se mobilisent pour susciter le changement. À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, ayant lieu le 12 août, la FRA invite l’UE et ses États membres à tirer parti de cette dynamique pour dialoguer et mener des actions avec des jeunes dans toute l’Europe.

La participation politique dans nos démocraties modernes contribue à faire en sorte que les politiques et les mesures nécessaires à la mise en œuvre des engagements en matière de droits de l’homme bénéficient du soutien de la société.

Cependant, les conclusions de l’enquête récente de la FRA sur les droits fondamentaux témoignent d’un manque de participation politique des jeunes.

Ces derniers accordent systématiquement un niveau d’importance plus faible aux formes traditionnelles de politique que les groupes plus âgés.

Par exemple, moins de 60% des jeunes âgés de 16 à 29 ans considèrent la liberté des partis d’opposition de critiquer le gouvernement d’une grande importance, contre environ 70% des personnes âgées de 54 ans ou plus.

La FRA a recueilli le témoignage d’une jeune Allemande : « J’entends toujours que nous ne pouvons rien changer de toutes façons, mais aller voter c’est au moins un début ; combien de jeunes ne prennent plus le temps d’aller voter ? En fin de compte, ce seront eux qui seront déçus par les résultats. »

Ce sentiment souligne la nécessité d’assurer la pleine participation des jeunes à la vie politique, sociale et économique. Ceci est essentiel pour garantir à nos sociétés un avenir pluraliste, démocratique et fondé sur les droits fondamentaux.

La stratégie de l’UE en faveur de la jeunesse pour la période 2019-2027, qui constitue le cadre de la coopération de l’UE en matière de politique de la jeunesse, reconnaît déjà cette nécessité. Elle vise à favoriser la participation des jeunes à la vie démocratique tout en soutenant leur engagement social et civique.

L’un des moyens d’y parvenir est d’harmoniser, dans l’ensemble de l’UE, l’âge minimal pour voter ou se présenter aux élections, ou pour participer à des conseils de la jeunesse, conformément aux principes énoncés dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne relative aux droits des citoyens (articles 39 et 40). À l’heure actuelle, par exemple, seuls trois États membres accordent le droit de vote à toutes les élections aux jeunes de 16 ou 17 ans.

Le mouvement #FridaysForFuture, qui est porté par la jeunesse et vise à lutter contre le changement climatique, est également une source d’espoir.

L’UE et ses États membres devraient s’appuyer sur ces initiatives en prenant acte de l’évolution de l’engagement politique parmi les jeunes.

L’Europe a besoin de nouveaux moyens pour dialoguer, mobiliser, et s’engager efficacement auprès de ses jeunes. À cet égard, la Journée internationale de la jeunesse est un bon point de départ.